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Âgé d’environ 500 ans
Unique par la forme tortueuse de ses branches et sa hauteur, le chêne des Hindrés est l’un des plus gros représentants de son espèce dans la forêt domaniale de Paimpont. Le terme « Hindrés » signifierait « lieu humide ». Répertorié arbre remarquable depuis 1997, il fait partie des chênes rouvre ou sessile (Quercus petraea). Âgé d’environ 500 ans, le chêne des Hindrés impressionne ! Son grand fût droit et ses branches qui serpentent de façon majestueuse veillent sur les promeneurs comme la sombre d’un vieux sage…
Rares sont les arbres forestiers d’exception en Bretagne, le chêne des Hindrés à ma connaissance est l’un des plus remarquables d’entre eux…
Il est situé au nord-est de la forêt de Paimpont (ou forêt de Brocéliande), dans la seule partie domaniale du massif.
Un site naturel mis en valeur
L’ONF (Office National des Forêts) a entrepris de valoriser les lieux il y a quelques années : l’arbre est aujourd’hui entouré d’un enclos et les environs sont aménagés. Vous pourrez le trouver en suivant le parcours piétonnier partant du parking « Rocher Cadieu ».
Non loin de notre remarquable compagnon, vous trouverez une fouée de charbonniers reconstituée. La fabrication du charbon était une activité très développée en Brocéliande, de nombreuses histoires se propageaient sur l’étrange vie de ces Hommes de la forêt…
L’arbre est donc géré par l’O.N.F., comme le chêne Guillotin (situé dans la commune voisine), mais à l’inverse de ce dernier il n’a pas fait l’objet d’un interventionnisme forcené.
Sa protection est assurée par un simple grillage limitant le piétinement du sol et les risques pour les visiteurs, en effet ce vieux chêne sessile porte de nombreux bois morts…
Je regrette toutefois que le développement des jeunes arbres ne soit pas limité, car ils sont avec leur ombre, responsables en partie de la mortalité des charpentières basses…
D’ailleurs l’existence de ces branches basses indique que cet arbre s’est développé si ce n’est dans une clairière tout au moins dans une futaie plutôt claire ou un taillis sous futaie.
Malgré un dépérissement assez net lié en partie à un coup de foudre, dont le tronc conserve les stigmates, il a encore fière allure.
Il est très impressionnant avec sa puissante ramure et son fût bien droit se prolongeant, comme souvent chez le chêne sessile, jusque dans le houppier.
Côté mensurations, en 2009 (date de ma dernière mesure pour l’inventaire) il faisait 5.02 m, et en 1993, il avait été mesuré à 4.80 m, soit un accroissement moyen de 1.35 cm par an.
Les services de l’O.N.F. lui attribuent plus de 400 ans (indications du panneau), toutefois avec ces données (si elles ont été faite au même niveau), il pourrait n’avoir qu’environ 300 ans…
Bien sûr ces évaluations ont leurs limites, dans la mesure où l’on ne connait pas tout l’historique de l’arbre (a-t-il toujours été bien en lumière, sinon combien d’année lui a-t-il fallu pour émergé des autres arbres et commencer une croissance plus rapide…), comme d’habitude le mystère demeurera…
Aujourd’hui avec la recrudescence de la culture celtique et des mythes arthuriens, l’arbre accueillerait entre ses grosses racines superficielles des cérémonies druidiques, on lui prête des vertus magiques…